Une école de musique & de chant

Auteur/autrice : Eolides Page 1 of 7

Orphée et Eurydice : les photos

Les 16 et 17 avril dernier, nous vous présentions l’opéra de Gluck : Orphée et Eurydice, dans la brillante mise en scène de Renaud BOUTIN.

Merci à tous d’être venu nous écouter et partager ce moment intense. Merci à nos solistes Clara, Marie et Solène. Merci à nos instrumentistes, et à Benjamin pour sa direction parfaite.

1er décembre 2018 – Messe de la délivrance

Le Chœur Eolides et le Chœur du Mesnil, sous la direction de Benjamin FAU, ont le plaisir de vous convier à leur concert du Samedi 1er décembre 2018 à 16h00.

À l’occasion du centenaire de la Première Guerre Mondiale, nous donnerons la Messe de la délivrance de Théodore Dubois. Cette œuvre méconnue a été achevée en 1918 à Paris. Dans un style classique emprunt de solennité et d’espoir, la Messe de la Délivrance célèbre la paix retrouvée.

Le grand chœur sera pour cette occasion accompagné de deux solistes, de deux orgues et d’un quintette à vent.

Rendez-vous à l’église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, 12 rue des Blancs-Manteaux 75004 Paris, le Samedi 1er décembre 2018 à 16h00.

Libre participation.

Plan d’accès :

Programme de la saison 2018-2019

La saison 2018-2019 du Chœur Eolides sera articulée autour de deux programmes musicaux, et plusieurs évènements remarquables.

La fin de l’année 2018 sera consacrée à la Messe de la Délivrance de Théodore Dubois (1837-1924).

Cette œuvre méconnue a été achevée en 1918 à Paris au lendemain de la fin de la 1ère guerre mondiale.  Dans un style classique emprunt de solennité et d’espoir, la Messe de la Délivrance célèbre la paix retrouvée. Elle invite également au recueillement, suite à cette “grande guerre” qui reste une des plus grande hécatombes de l’histoire moderne.

L’œuvre sera donnée en concert conjoint avec le Choeur du Mesnil, également dirigé par Benjamin FAU, le samedi 1er décembre à 16h30, à l’église des Blancs Manteaux à Paris. Cette présentation s’intègre dans le cadre des célébrations du centenaire de la fin de la 1ère guerre mondiale.

Des janvier 2019, le chœur travaillera sur un programme romantique.  Celui-ci sera présenté au public lors d’un spectacle “Dans l’ombre de Schumann”. Le programme se situera autour des œuvres de Mendelssohn, Brahms, Clara et Robert Schumann.

En juin 2019, le chœur se déplacera à Varsovie dans le cadre d’un échange et de concerts communs avec un chœur polonais. Nous chanterons des œuvres a cappella des XIX et XXème siècles.

Dubois – Messe de la délivrance

Éléments biographiques

Théodore Dubois (1837-1924) est  contemporain de Gabriel Faure et de Camille Saint-Saëns. Il est comme eux une figure éminente de la vie musicale française dans toute la seconde moitié du 19ème siècle.

Théodore Dubois est né dans l’Indre et issu d’un milieu très modeste. Très jeune, il fait rapidement preuve de bonnes dispositions pour la musique.  Il montre aussi une étonnante capacité de travail qu’il exploita durant une longue vie entièrement dédié à son art. Après des études musicales commencées à Reims, il intègre le conservatoire de Paris. Il obtient tous les premiers prix avant de remporter en 1861 le premier Grand Prix de Rome de composition. Théodore Dubois devient organiste à la Madeleine. Il assurera également à partir de 1896 et pendant dix ans la fonction de directeur du conservatoire de Paris. A partir de 1905, il mènera une vie plus calme, dédiée à la composition et à l’édition de ses œuvres. Il meurt en 1924.

Théodore Dubois est toujours resté fidèle à un art musical issu de la tradition romantique et fermement ancré dans le XIXème siècle. Le langage de ce compositeur alors âgé de 60 ans  n’a pas suivi les bouleversements apparus au début du XXème siècle. C’est cela qui explique que, au temps de Ravel et de Debussy, on ait boudé sa musique. Elle a en effet progressivement disparu des programmes de concerts jusqu’à tomber dans l’oubli, hormis une toccata pour orgue et un oratorio : “les Sept paroles du Christ”.

Pédagogue reconnu, il a laissé un célèbre Traité d’harmonie qui est encore une référence de nos jours. On observe cependant un mouvement de redécouverte de ce compositeur et parmi une œuvre riche de plus de 500 compositions. Parmi elles certains véritables chefs d’œuvres restent encore à faire entendre.

A propos de la messe de la délivrance

Lorsque la 1ère guerre mondiale éclate en 1914, Théodore Dubois est âgé de 67 ans. Il est alors retiré de la vie publique depuis plusieurs années. Il va vivre la Grande Guerre de l’intérieur et va tenir presque quotidiennement un journal assez précis. Le 22 juin 1918 on y trouve cette mention :

“Je travaille un peu à une messe dont la première audition aurait lieu à la cathédrale d’Orléans, si nous sommes vainqueurs. Son titre serait : Messe de la délivrance. Que Dieu m’inspire et veuille que ce soit bientôt”

La délivrance fait autant référence à la délivrance du pays qu’au fêtes de la délivrance qui ont lieu tous les ans à Orléans lors des fêtes Johanniques.

L’écriture de l’œuvre commence à Terrasson, en Dordogne, et s’achève le 12 décembre 1918 à Paris, peu de temps après l’armistice. Le style de cette messe est proche de celui de ses Oeuvres des années 1880-1890. C’est un style très classique et comme un héritage des grandes messes viennoises de Schubert.

Outre l’ordinaire de la messe latine, Théodore Dubois ajoute deux mouvements de circonstance :

  • une entrée brillante de cuivre composée sur le texte du Cantique de Judith (bien de circonstance)
  • un hymne en hommage à la république (Domine Salvam fac Rempulicam)

La messe sera créée à la Cathédrale d’Orléans le 8 mai 1921 à l’occasion de l’anniversaire de la Délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc (8 mai 1429) et redonnée à l’église de la Madeleine le 22 novembre 1922, moins de deux ans avant le décès du compositeur, à plus de 80 ans.

Saint-Saëns – Ave verum

Cette oeuvre a été composée entre 1860 et 1865 lorsque le compositeur était organiste à l’église de la Madeleine à Paris.

Partition

Ave, verum corpus
Natum de Maria Virgine :
Vere passum, immolatum
In cruce pro homine :
Cuius latus perforatum
Unda fluxit cum sanguine :
Esto nobis praegustatum,
In mortis examine.
Amen
Salut Vrai corps
Né de la Vierge Marie
Ayant vraiment souffert et qui fut immolé
Sur la croix pour l’homme
Toi dont le côté transpercé
Laissa couler l’eau et le sang
Sois pour nous un réconfort
Dans l’heure de la mort.
Amen

Strauss – Trüb blinken nur die Sterne

On peu trouver, parmi les œuvres de jeunesses du compositeur, sept chœurs a capella dédiés à son bien-aimé père. Strauss a tout juste 16 ans et utilise déjà un langage très expressif. Il met en œuvre tous les moyens à sa disposition pour peindre l’atmosphère mélancolique du poème d’Adolf Böttger (1816 – 1870)

Trüb blinke, nur die Sterne,
wohin das Auge sieht,
wenn unser Liebstes fern
zur kalten Fremde zieht.

Die Herzen, die entbrennen
in liebesel’ger Lust,
empfinden erst beim Trennen
die Öd’ in ihrer Brust.

Frühling und Rose küssen
und kosen sich nicht satt,
ach ! Wenn sie scheiden müssen
fällt traurig Blatt auf Blatt.

Les étoiles brillent, tristement,
aussi loin que le regard se porte
quand notre amour s’en va
dans un lointain froid.

les coeurs qui s’enflamment amoureusement,
ne ressentent un vide
dans leur poitrine
qu’au moment de la séparation.

Printemps et rose, de s’embrasser
Et de déguster, ne se lassent pas,
Ah – quand il faut se quitter,
Tombent tristement, les feuilles.

Schubert – Terzetto D80

Cette oeuvre de Schubert date de 1813 : le jeune Franz a alors 16 ans et il compose (poème et musique) cette courte cantate pour guitare et choeur d’hommes en l’honneur de la fête de son père, qu’il affectionnait tant.

Schubert étant lui même guitariste, cette cantate a été donnée par le jeune compositeur à la guitare accompagnant ses frères qui ont chantés les parties de choeur. Cette courte pièce a le mérite de nous faire découvrir un aspect bien moins connu de la musique de Schubert.

Partition Basse

Partition Tenor

Ertöne Leier
Zur Festesfeier !
Apollo steig’ hernieder,
Begeistre uns’re Lieder.

Lange lebe unser Vater Franz !
Lange währe seiner Tage Chor !
Und im ewig schönen Flor
Blühe seines Lebens Kranz.

Wonnelachend umschwebe die Freude
Seines grünenden Glückes Lauf.
Immer getrennt vom trauernden Leide,
Nehm’ ihn Elysiums Schatten auf.

Endlos wieder töne, holde Leier,
Bringt des Jahres Raum die Zeit zurück,
Sanft und schön an dieser Festesfeier.
Ewig währe Vater Franzens Glück !

Lyre, résonne
Pour célébrer cette fête !
Apollon descends ici-bas,
Anime nos chants.

Longue vie à notre père Franz !
Que longtemps dure le choeur de ses jours !
Et dans une floraison d’une beauté éternelle
Fleurira la couronne de sa vie.

Riante de plaisir, que la joie environne
Le cours de son bonheur verdoyant.
Pour toujours séparé de la douleur et du deuil,
Que l’ombre des Champs-Elysées l’accueille !

A l’infini résonne à nouveau, douce lyre,
Quand la course de l’année ramène ce moment,
Douce et belle en cette célébration de fête.
Qu’éternel soit le bonheur de notre père Franz !

Rodrigo – Dos canciones sefardies

1. Malato está el hijo del rey

Malato está el hijo del rey
Malato que non salvaba,
siete doctores lo miran,
los mejores de Granada.

Cien ya suben, cien ya baxan,
ninguno le hase nada.

Le fils du roi est malade,
D’une maladie que ne soigne pas,
sept docteurs qui l’on osculté,
les meilleurs de Grenade.

2. El rey que muncho madruga

El rey que muncho madruga,
onde la caza.
el rey que muncho madruga !
Le roi qui se levait tôt,
pour aller à la chasse.
Le roi qui se levait tôt !

Mi abuelito tenia un huerto

Le genre de la chanson populaire harmonisée a été très en vogue à partir de la fin du 19ème siècle jusqu’au milieu du 20ème siècle. En effet, de nombreux compositeurs ont ressenti le besoin de renouveler leur langage musical par un retour à plus de simplicité, permettant ainsi l’utilisation de sources musicales anciennes et authentiques.

Mi abuelo tenía un huerto,
que criaba muchos nabos

También tenía un borrico
que llevaba al mercadoEn medio del camino
le salieron los gitanos

Le robaron el borrico
y le dejaron los nabos

Mon grand-père possédait un champ
dans lequel poussaient de nombreux navetsIl possédait aussi un âne
qu’il conduisait au marché

Au milieu du chemin
des gitans surgirent

Ils lui volèrent son âne
Et lui laissèrent ses navets.

Il existe trois autres chants populaires espagnols de régions différentes arrangées par le même auteur (et édités la même année, en 1964) :

“Agora non, miu neñu” : canción de cuna popular (Extremadura)

“Al lado de mi cabaña” : canción popular (León)

“Molo-molondrón” : canción popular (Santander)

Mozart – Canon à 6 : “Wo der perlende Wein”

Nous avions chanté jusqu’à présent ce canon dans une version du texte non authentique de Fritz Jöde, publiée en 1925 et destinée aux jeunes chanteurs. (Sib Majeur)

  • Heil dem Tag, dem die Nacht erlag,
  • der lichte Sonnenschein erwecket Flur und Hain.

 

  • Gloire au jour qui a chassé la nuit,
  • la lumineuse clarté du soleil a réveillé les champs et les bosquets.

Mais c’est en consultant la première édition de ce canon que j’ai compris la raison de cette traduction. En effet il était impossible de faire chanter à des enfants le texte original qui est en fait une joyeuse chanson à boire…

  • Wo der perlende Wein im Glase blinkt,
  • da lasst uns weilen.

 

  • C’est là où le vin pétillant scintille dans le verre,
  • qu’il nous faut rester.

Cependant, il est à noter que Mozart a écrit ce canon en Ré majeur pour 2 voix de soprano et 4 voix de ténor sans aucun texte.

Le texte de la première édition, parue un an après la mort de Mozart, en 1792, a été écrit par l’éditeur Breitkopf.

Il existe également un troisième texte pour ce canon (!!!) écrit par Ludwig Ritter von Köchel, auteur du célèbre catalogue des œuvres de Mozart : “Laßt uns ziehn, wo die volle Beere schwillt”

Vous pourrez écouter ce canon dans l’Intégrale Mozart (Vol. 8 CD1 plage 37 ). Les interprètes y ont retenu la version du texte “Heil dem Tag”.

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