Une école de musique & de chant

Auteur/autrice : Eolides Page 4 of 8

Dowland – Come again

La version originale du poème comporte six strophes, mais elles ne sont généralement pas toutes chantées.

Partition

1. Come again,
sweet love doth now invite.
Thy graces that refrain,
to do me due delight.
To see, to hear, to touch, to kiss, to die,
with thee again in sweetest sympathy.

2. Come again,
that I may cease to mourn.
Through thy unkind disdain,
for now left and forlorn.
I sit, I sigh, I weep, I faint, I die,
in deadly pain and endless misery.

3. All the day,
the sun that lends me shine,
By frowns do cause me pine,
and feeds me with delay.
Her smiles, my springs, that makes, my joys, to grow,
her frowns the winters of my woe.

4. All the night,
my sleeps are full of dreams,
My eyes are full of streams,
my heart takes no delight.
To see, the fruits, and joys, that some, do find,
and mark the storms are me assigned.

5. Out alas,
my faith is ever true.
Yet will she never rue,
nor yield me any grace.
Her eyes, of fire, her heart, of flint, is made,
whom tears nor truth may once invade.

6. Gentle love,
draw forth thy wounding dart.
Thou canst not pierce her heart,
for I that to approve.
By sighs, and tears, more hot, than are, thy shafts,
did tempt while she for triumph laughs.

1 .Reviens
L’amour exquis invite
Les faveurs que tu me refuses
À satisfaire le plaisir qui m’est dû
À te contempler, t e toucher, t’embrasser, et mourir
Avec toi dans la plus douce des harmonies.

2. Reviens
Que je puisse cesser de porter le deuil
Par ton cruel dédain
Car à présent abandonné et malheureux
Je reste assis à soupirer, à pleurer, je défaille et je meurs
Dans de terribles souffrances et dans une détresse infinie.

3. Le jour,
Le soleil qui me prête sa lumière
Lorsqu’il s’assombrit me fait languir
Et ne me nourrit que d’espérance
Ses sourires sont les sources qui abreuvent mes joies
Ses soucis les hivers de mon chagrin.

4. Toute la nuit,
Mon sommeil est peuplé de rêves
Mes yeux sont baignés par le flot de mes larmes
Mon cœur ne se réjouit plus
De contempler es fruits et les plaisirs dont certains se délectent
Et porte les stigmates des tempêtes qui l’agitent

5. Hélas
Ma foi est inébranlable
Et pourtant, elle ne se repentira jamais
Ni ne me cédera aucune de ses faveurs
Ses yeux sont de feu, son cœur de pierre
Et ni les larmes, ni la vérité ne sauraient l’atteindre

6. Délicieux amour
Décoche ta flèche qui meurtrit
Tu ne pourras percer son cœur
Car je puis te le prouver
Par des soupirs et des larmes plus chaudes que tes dards
J’ai essayé, mais elle a ri de son triomphe.

Fauré – Le Ruisseau Op.22

Partition

Au bord du clair ruisseau croît la fleur solitaire,
Dont la corolle brille au milieu des roseaux ;
Pensive, elle s’incline et son ombre légère
Se berce mollement sur la moire des eaux.

Ô fleur, ô doux parfum, lui dit le flot qui passe,
A mes tendres accents ta tristesse répond !
A mon suave élan vient marier ta grâce.
Laisse-moi t’entraîner vers l’océan profond !

Mais il l’entoure en vain de sa douce caresse,
Cette flottante image aux incertains contours,
Se dérobe au baiser humide qui l’oppresse,
Et le flot éploré tristement suit son cours !

Poème anonyme

Fauré – Benedictus

Ce mouvement (de 1880 environ) est une oeuvre rare de Fauré qui n’a été retrouvé que très récemment dans les archives de l’église de la Madeleine à Paris, où Fauré a longtemps travaillé comme Maître de Chapelle. Il y avait notamment la charge de composer de la musique pour les différents offices.

Le Benedictus, qui fait partie du Sanctus de l’ordinaire de la messe latine a peut être appartenu à une messe entière qui aurait alors été perdue.

Partition

Benedictus qui venit
in nomine Domini.
Hosanna in excelsis.
Béni soit celui qui vient
au nom du Seigneur
Hosanna au plus haut des cieux !

Charles Trenet – Le soleil et la lune

Les paroles et la musique de cette chanson ont été écrites par Charles Trenet en 1939. Nous interprétons cette chanson dans un arrangement “jazzy” pour choeur a cappella .

Partition

1/ Sur le toit de l’hôtel où je vis avec toi
Quand j’attends ta venue mon amie
Que la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi
Tous les chats tous les chat tous les chats
Que dit-on sur les toits que répètent les voix
De ces chats de ces chats qui s’ennuient
Des chansons que je sais que je traduis pour toi
Les voici les voici les voilà…

Refrain :
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n’est pas là et le soleil l’attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n’est pas là et le soleil l’attend
Papa dit qu’il a vu ça lui…

2/ Des savants avertis par la pluie et le vent
Annonçaient un jour la fin du monde
Les journaux commentaient en termes émouvants
Les avis les aveux des savants
Bien des gens affolés demandaient aux agents
Si le monde était pris dans la ronde
C’est alors que docteurs savants et professeurs
Entonnèrent subito tous en choeur

(Refrain)

3/ Philosophes écoutez cette phrase est pour vous
Le bonheur est un astre volage
Qui s’enfuit à l’appel de bien des rendez-vous
Il s’efface il se meurt devant nous
Quand on croit qu’il est loin il est là tout près de vous
Il voyage il voyage il voyage
Puis il part il revient il s’en va n’importe où
Cherchez-le il est un peu partout…

(Refrain)

Gounod – Ave verum

Ave Verum, Motet au grand sacrement à 5 voix composé en mai 1868 et dédié à “A sa grandeur Monseigneur de Ségur”

Partition

Ave verum corpus,
natum de Maria Virgine,
Vere passum, immolatum
in cruce pro homine,
Cujus latus perforatum
Fluxit unda et sanguine ;
Esto nobis praegustatum,
Mortis in examine.
O Jesu dulcis,
O Jesu pie
O jJesu Fili Mariae.
Tu nobis miserere.
Amen.
Salut Vrai corps
Né de la Vierge Marie
Ayant vraiment souffert et qui fut immolé
Sur la croix pour l’homme
Toi dont le côté transpercé
Laissa couler l’eau et le sang
Sois pour nous un réconfort
Dans l’heure de la mort.
O doux Jésus, O bon Jésus
O Jésus fils de Marie
Aie pitié de moi.
Amen

Berlioz – Prière du matin

Ce poème d’Alphonse de Lamartine (1790 1869) est extrait des “Harmonies poétiques et religieuses” écrites entre 1825 et 1830. C’est le cinquième poème du recueil.

Berlioz, pour composer sa partition, a extrait huit quatrains des dix-huit que comporte “l’Hymne de l’enfant à son réveil”. Sa partition, composée avant novembre 1846, a été originellement publiée sous le titre “La prière des enfants, Nocturne à 2 voix”.

Ce chœur est le n°4 du cycle “Feuillets d’album Op.19”. Il porte désormais le n° H112 et se trouve dans le volume 14 de la New Berlioz Édition.

Voici le texte intégral du poème de Lamartine. Nous avons mis en gras le texte retenu par Berlioz.

Ô père qu’adore mon père !
Toi qu’on n’adore qu’à genoux !
Toi, dont le nom terrible et doux
Fait courber le front de ma mère !

On dit que ce brillant soleil
N’est qu’un jouet de ta puissance ;
Que sous tes pieds il se balance
Comme une lampe de vermeil.

On dit que c’est toi qui fais naître
Les petits oiseaux dans les champs,
Et qui donne aux petits enfants
Une âme aussi pour te connaître !

On dit que c’est toi qui produis
Les fleurs dont le jardin se pare,
Et que, sans toi, toujours avare,
Le verger n’aurait point de fruits.

Aux dons que ta bonté mesure
Tout l’univers est convié ;
Nul insecte n’est oublié
À ce festin de la nature.

L’agneau broute le serpolet,
La chèvre s’attache au cytise,
La mouche au bord du vase puise
Les blanches gouttes de mon lait !

L’alouette a la graine amère
Que laisse envoler le glaneur,
Le passereau suit le vanneur,
Et l’enfant s’attache à sa mère.

Et, pour obtenir chaque don,
Que chaque jour tu fais éclore,
À midi, le soir, à l’aurore,
Que faut-il ? prononcer ton nom !

Ô Dieu ! ma bouche balbutie
Ce nom des anges redouté.
Un enfant même est écouté
Dans le chœur qui te glorifié !

On dit qu’il aime à recevoir
Les vœux présentés par l’enfance,
À cause de cette innocence
Que nous avons sans le savoir.

On dit que leurs humbles louanges
A son oreille montent mieux,
Que les anges peuplent les cieux,
Et que nous ressemblons aux anges !

Ah ! puisqu’il entend de si loin
Les vœux que notre bouche adresse,
Je veux lui demander sans cesse
Ce dont les autres ont besoin.

Mon Dieu, donne l’onde aux fontaines,
Donne la plume aux passereaux,
Et la laine aux petits agneaux,
Et l’ombre et la rosée aux plaines.

Donne au malade la santé,
Au mendiant le pain qu’il pleure,
À l’orphelin une demeure,
Au prisonnier la liberté.

Donne une famille nombreuse
Au père qui craint le Seigneur,
Donne à moi sagesse et bonheur,
Pour que ma mère soit heureuse !

Que je sois bon, quoique petit.,
Comme cet enfant dans le temple,
Que chaque matin je contemple,
Souriant au pied de mon lit.

Mets dans mon âme la justice,
Sur mes lèvres la vérité,
Qu’avec crainte et docilité
Ta parole en mon cœur mûrisse !

Et que ma voix s’élève à toi
Comme cette douce fumée
Que balance l’urne embaumée
Dans la main d’enfants comme moi !

Enregistrement suggéré :

Berlioz “La mort d’Ophélie” Œuvres pour chœur par le Chœur de chambre de l’opéra de Lyon dir. Bernard Tétu

Bach – Seid froh, dieweil

Partition

Pour Luther, « Dieu annonce l’Évangile aussi par la musique », l’Évangile c’est-à-dire la Parole incarnée en Jésus-Christ. Luther veut mettre le Christ au centre du culte, c’est pourquoi il fait composer de nouveaux chants prêchant l’incarnation, la croix et la résurrection. Ce sont les chorals luthériens. Les textes sont répartis en strophes. Ils sont chantés d’abord à l’unisson, puis à quatre voix. Dans l’Église luthérienne, ni les orgues, ni les instruments de musique, ni les chœurs professionnels n’ont disparu. Ceci a permis une très riche production musicale religieuse aux XVIIe et XVIIIe siècles (Schütz, Bach, etc…). Il y aura 5 000 chorals au temps de Jean-Sébastien Bach. En reprenant des chorals dans ses Passions, Bach n’a pas inventé les mélodies, il les a harmonisées.

Seid froh dieweil,
Dass euer Heil
Ist hie ein Gott und auch ein Mensch geboren,
Der, welcher ist
Der Herr und Christ
In Davids Stadt, von vielen auserkoren.
Soyez joyeux maintenant,
De ce que notre salut
Est né ici, Dieu et homme,
Celui qui est
Le Seigneur et le Christ
En la ville de David, élu par un grand nombre.

Saint-Saëns – Deux Choeurs Op.68

Partition

n°1 Calme des nuits

Calme des nuits, fraîcheur des soirs,
Vaste scintillement des mondes,
Grand silence des antres noirs
Vous charmez les âmes profondes.
L’éclat du soleil, la gaité,
Le bruit plaisent aux plus futiles ;
Le poète seul est hanté
Par l’amour des choses tranquilles.

n°2 Les fleurs et les arbres

Les fleurs et les arbres,
Les bronzes, les marbres,
Les ors, les émaux,
La mer, les fontaines,
Les monts et les plaines
Consolent nos maux.
Nature éternelle,
Tu semble plus belle
Au sein des douleurs !
Et l’art nous domine,
Sa flamme illumine
Le rire et les pleurs.

Ces deux poèmes, mis en musique par Saint-Saëns, sont anonymes. Ils ont été dédié par le compositeur à son cher ami Gounod.

Hervé – Mam’zelle Nitouche

Le plus célèbre des ouvrages d’Hervé reste Mam’zelle Nitouche (1883), dont la partition est d’une qualité rare. La musique sait être bouffonne tout en gardant des allures classiques. Jouée en province, reprise régulièrement, Mam’zelle Nitouche est restée pendant longtemps l’opérette la plus populaire d’Hervé, même si en réalité, elle n’est pas la plus représentative de son art. Aujourd’hui, Mam’zelle Nitouche a pratiquement déserté les scènes françaises.

Mam’zelle Nitouche raconte l’histoire de Célestin, organiste de couvent sur le point de faire représenter en secret une opérette au théâtre de la ville (sous le pseudonyme de Floridor). L’une des jeunes pensionnaires du couvent, Denise, découvre la supercherie et ne rêve que de théâtre et de succès. Le futur mariage de Denise, arrangé en secret par la mère supérieure, semble contrarier ces projets. Mais l’action évoluera à travers le couvent, le théâtre, et une caserne de dragons permettant un grand nombre de péripéties et de situations cocasses.

1er Acte – Le couvent des Hirondelles

Denise et Chœur de femmes
N°2 A – Chœur des jeunes pensionnaires
N°2 B – Couplets mystiques
N°2 bis – Sortie
N°7 A – Chœur
N°7 B – Couplets du départ

Simi Yadech

Simi Yadech est une chanson traditionnelle juive destinée aux enfants.

Simi Yadech beyadi,
ani shelach ve at sheliHey, Galiya,
bat harim yefeifia
Mets ta main dans la mienne !
Je suis à toi, tu es à moiHey ! Galiya toute belle,
fille des montagnes

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