Dans ce choeur (Op.88 n°1), Mendelssohn utilise une forme plus évoluée : tandis que les trois premières strophe du poème de Johan Peter Hebel (1760 – 1826) sont mises en musique de la même façon, la quatrième, suivant la courbe ascendante du poème, utilise une musique nouvelle conduisant a un sommet dramatique avant que l’œuvre se termine grâce au rappel consolateur du motif principal.

Partition

Mit der Freude zieht der Schmerz
Traulich durch die Zeiten,
Schwere Stürme, milde Weste,
Bange Sorgen, frohe Feste
Wandeln sich zur Seiten.

Und wo manche Thräne fällt,
Blüht auch manche Rose,
Schon gemischt, noch eh´ wir´s bitten
Ist für Thronen und für Hütten
Schmerz und Lust im Loose.

War´s nicht so im alten Jahr ?
Wird´s im neuen enden ?
Sonnen wallen auf und nieder,
Wolken geh´n und kommen wieder,
Und kein Wunsch wird´s wenden.

Gebe denn, der über uns
Wägt mit rechter Wage,
Jedem Sinn für seine Freuden,
Jedem Muth für seine Leiden
In die neuen Tage, .

La douleur, avec la joie,
Traverse tranquillement les temps.
Tempêtes furieuses, douces brises venues de l’ouest,
Graves tourments, fêtes joyeuses
Avancent côte à côte.

Et là où coule une larme,
Éclot aussi une rose.
Déjà décidé, et avant qu’on ne le sache,
Sont attribuées au trône et à la cabane
La douleur et l’allégresse.

N’était-ce pas ainsi l’an passé ?
Est-ce que cela va s’arrêter l’an prochain ?
Les soleils se lèvent et se couchent,
Les nuages s’en vont et reviennent,
Et aucune force n’y changera rien.

Que celui, qui au-dessus de nous
Tient la balance de la justice,
Donne à chacun le sens de ses joies,
Et le courage pour ses souffrances
Pour les jours à venir.